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A la rencontre des Zanskarpas - Récit d'un voyage au Zanskar
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Jour 16 Pishu 22-08-2012

La nuit de Pascale ayant été plus mouvementée que d’habitude à cause du chang de la veille au soir, elle est debout aux aurores et en profite pour faire un tour dans le village et filmer les activités matinales des villageois.

Il faut ensuite nous séparer de notre hôtesse et de son petit bonhomme, non sans avoir échangé un petit cadeau, un petit sachet de lavande qui plait beaucoup à Tenzin Nyima, et une kata pour chacun de nous, comme on commence à y être accoutumés. Puis, suit une séance de photos, que nous promettons d’envoyer à notre hôtesse par le prochain voyage RBM, l’année prochaine.

L’étape d’aujourd’hui est courte (3 heures de marche) et facile, le terrain étant plat ou presque. Cela ne devrait donc être qu’une formalité, mais malgré tout, je sue sang et eau avec la chaleur qui nous a rattrapés et de plus je souffre d’un mal de dos terrible dès que j’ai mon sac à dos, pourtant petit, sur les épaules.

En chemin, nous voyons un pauvre cheval immobile en plein soleil avec une patte à moitié arrachée. On suppose qu’il a dû se coincer dans des cailloux du chemin et tirer pour se libérer, se blessant très gravement. Après « enquête », il s’avère que ce cheval appartient à un propriétaire de Pishu. Notre première réflexion est de se dire qu’il aurait au moins pu abattre cette pauvre bête qui est condamnée. Mais, au fait, avec quoi l’aurait-il fait ? Ils ne possèdent pas d’arme dans ce pays et seraient donc bien incapables d’abattre un cheval blessé !

On poursuit donc notre route jusqu’à apercevoir au loin notre but, Pishu, et sur l’autre rive le village de Wanla que nous atteindrons le lendemain. Notre campement est situé sur une grande aire herbue à l’écart du village et pour la première fois, nous pouvons enlever nos grosses chaussures de marche et nous déplacer pieds nus pour profiter de la douceur de l’herbe. Quel bonheur !

Nous mettons l’après midi à profit pour faire un peu de toilette et de lessive dans la Zanskar en prenant bien garde de ne pas s’aventurer dans le fleuve, car le courant est très fort. Puis une petite sieste et nous partons à la découverte de Pishu. Nous arrivons en plein pendant les travaux des champs qui sont complètement manuels dans cette région, puis nous visitons une petite nonnerie, qui ne compte que 9 nonnes.

Ensuite, il faut se rendre à la réception offerte en notre honneur, au cours de laquelle Jonathan remet une somme de 9.000 roupies, soit environ 150 euros, somme conséquente pour la région, au responsable du village pour les projets des habitants, ce qui est un des volets du tourisme solidaire de RBM. Cette réception est plus calme que la veille, mais malgré tout, je fais très attention car j’ai remarqué que le chang de la veille avait eu quelques effets pervers au niveau de mes intestins (peut-être aussi, cause de mes difficultés à avancer aujourd’hui)! Le plus dur est de résister à la préposée aux boissons qui ne cesse de nous harceler avec des « don, don », ce qui veut dire « buvez, buvez ». Je m’en sors en trempant les lèvres de temps en temps dans ma tasse. Et, a-t-on pitié de nous ?, on nous offre un jus de fruit en brique qui nous change agréablement du thé et du chang (photos).

Enfin, il est l’heure de regagner nos tentes, pour la dernière nuit, à la lueur des lampes frontales et sous un vent à décorner les bœufs qui s’est levé. Mais il ne nous empêchera pas de dormir !!

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