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A la rencontre des Zanskarpas - Récit d'un voyage au Zanskar
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Jour 21 Retour à Leh 27-08-2012

4 heures : réveil pour une journée qui s’annonce riche en secousses.

5 heures : nous retrouvons nos deux 4x4 Scorpio d’il y a 3 jours plus une bétaillère pour le transport du matériel et des sacs.

Départ sur une route, qu’en France on qualifierait à peine de sentier. La dite route est défoncée en permanence, traversée de torrents qui descendent de la montagne. Les torrents plus importants sont franchis sur des ponts improbables faits de vagues planches de bois partiellement recouvertes de goudron.

8 heures : arrêt pour le petit déjeuner dans une « doksa », petite hutte de pierres des montagnes où des femmes font tout l’été la traite des yacks et fabriquent des yaourts, un peu l’équivalent des burons en France, en plus rustique, bien sûr. Nous dégustons ces yaourts avec de la tsampa et des biscuits : c’est délicieux !

Après un court arrêt on repart à l’assaut d’un col à 4.600 mètres d’altitude avec des paysages grandioses, des glaciers gigantesques et une « route » toujours en aussi piteux état, quand elle n’est pas coupée par des éboulements. Le parcours est égayé par la « chasse aux marmottes », énormes en cette saison. Le sport consiste d’abord à les repérer, puis à les photographier et filmer le plus près possible, bien aidés par notre chauffeur qui n’hésite pas à s’arrêter pour nous faciliter la tâche. La route se poursuit toute la matinée jusqu’à un nouvel arrêt imposé par la voirie : une fois de plus les artificiers font leur travail et force est d’attendre que la chaussée soit déblayée avant de poursuivre notre route.

13 heures : arrêt pique nique. En repartant on se met aux places arrière du 4x4 et on se prend pour des balles de ping-pong sur une raquette, attention à la tête. Le paysage, toutefois, est splendide. Après l’aridité du col, on débouche dans une large vallée où la rivière fait force méandres. Cette vallée est verdoyante et parsemée de nombreux villages donnant une impression d’opulence inconnue jusque là (photos).

15 heures : arrêt pour un plein d’essence folklorique avec l’essence siphonnée d’un camion pour être injectée dans le 4x4 moteur tournant et le chauffeur, clope au bec, au dessus du jerrycan !

Puis la route s’améliore avec un beau bitume jusqu’à Kargil.

Après Kargil, on retrouve notre route défoncée. Une camionnette de volailles fait un écart en voulant se ranger pour nous laisser passer et met sa roue gauche dans le bas-côté (ne pas oublier qu’on roule à gauche en Inde). Elle se met à pencher dangereusement, à tel point qu’on pense qu’elle va basculer dans le précipice, mais le chauffeur au prix d’une belle embardée réussit à rectifier la trajectoire. Ouf !!

18 heures : après 13 heures de route, ce qui est bien, nous arrivons à la nonnerie où nous allons passer la nuit. D’abord, le traditionnel thé d’accueil, puis le diner préparé par les nonnes, le non moins traditionnel riz aux légumes avec thé noir, dans la lignée de la gastronomie zanskarpa. Puis nous filons au lit de bonne heure car demain, une nouvelle journée de shaker nous attend.

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