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A la rencontre des Zanskarpas - Récit d'un voyage au Zanskar
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Jour 20 Karsha 26-08-2012

Le jour se lève sur la perspective d’une journée assez calme. Nous avons petit à petit épuisé les joies de l’agriculture locale et, de plus, le temps se mettant à la chaleur, nous ne nous voyons pas passer la journée à 4 pattes dans les champs à arracher les « dals » sous le cagnard. Il y a bien une puja prévue à 13 heures, mais, là encore, les pujas se suivent et se ressemblent trop.

On prend donc le petit déjeuner, au cours duquel  le petit Tenzin pique une belle crise de colère, se mettant même à frapper sa sœur. Pascale est carrément obligée de se fâcher et, bien qu’elle s’exprime en français, le ton ne laisse pas d’équivoque au gamin, qui, du reste, n’en n’a cure !

Nous partons ensuite remontant le courant du torrent en quête d’un endroit tranquille pour se laver et faire un peu de lessive. On trouve une belle vasque dans laquelle, bien que l’eau soit glacée, on peut se tremper presque entièrement. Mais comme on s’endurcit, le froid de l’eau ne nous trouble pas.

Après une petite sieste sur les rochers, nous redescendons déjeuner, puis nous nous rendons à la gompa où nous avons rendez-vous avec le groupe pour la puja et les activités de l’après-midi.

En attendant l’heure de la prière, on admire un magnifique mandala qui sera brulé dans une semaine. Dommage, il est splendide et a dû nécessiter des jours de travail. La puja démarre et on nous parque dans un coin du temple car un groupe de japonais très important, gros donateurs du temple (100.000 roupies), est attendu pour la prière. Les dits japonais, bien que bouddhistes pourtant, se comportent comme de véritables gougnafiers, allant filmer et photographier sous le nez des moines et se déplaçant dans le temple comme chez eux. Nous autres européens mécréants, n’aurions pas osé en faire le dixième !

Nous passons ensuite un bon moment à admirer le travail d’un artisan bijoutier qui, à l’aide d’un matériel très rustique, confectionne sous nos yeux une bague tout à fait réussie.

L’heure de départ du lendemain étant fixée à 5 heures avec rendez-vous à 4h30, nous ne nous attardons pas et remontons promptement chez notre hôtesse pour préparer nos sacs.

Aujourd’hui était un jour de grande effervescence à la maison. Plusieurs journaliers népalais ont été embauchés pour ramasser les foins, pour la somme modique de 300 roupies par jour. On se retrouve donc dans la grande salle avec 3 népalais à gouter le chang, déjà bien connu de nos fidèles lecteurs, et le « zankari jam », sorte de marc en beaucoup moins fort mais avec un petit gout intéressant (rien à voir avec de la confiture donc).  Du coup, la soirée s’éternise et on ne dine qu’à 21 heures de l’éternel riz aux légumes et alors que l’électricité, chichement dispensée, vient d’être coupée.

La petite Sonam, après une journée de travail aux champs (on est dimanche) se met à faire ses devoirs à la lueur des lampes frontales. Son stylo ayant cessé de fonctionner, Pascale lui donne son 4 couleurs de la Croix Rouge, qu’elle ne se fait pas prier pour garder.

Avant d’aller au lit, nous échangeons de menus cadeaux, un sachet de lavande de Nyons et un sachet de raisins secs acheté à Leh. Cela parait dérisoire, mais elles goutent ces raisins avec une telle délectation qu’on comprend bien qu’elles n’en mangent pas tous les jours ! En échange, nous avons droit chacun à notre kata que nous rangeons bien à l’abri dans nos sacs.

A 22 heures, enfin, nous allons dormir, car une rude journée de voiture nous attend demain. 

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